FaceApp à l'heure de la RGPD

Résultats de l'application FaceApp

A l'heure du clic facile, bon nombre d'entre nous n'hésitent pas à utiliser des applications informatiques sans réfléchir aux éventuelles conséquences. Pourtant l'Union Européenne a récemment mis en place un règlement général sur la protection des données qui est destiné à protéger nos informations personnelles de toute utilisation abusive, mais cela reste lettre morte en pratique face à l'universalité du web.

FaceApp : mode d'emploi

FaceApp est une application vieille de deux ans qui est devenue virale du fait de son côté ludique : elle permet de relooker un visage sur la base d'une photo et plus spectaculairement, de le vieillir afin que chacune et chacun puisse se visualiser dans le futur. Ce phénomène de mode est actuellement en tête des applications gratuites les plus téléchargées. L'image est transmise au serveur de FaceApp sous forme de selfie, d'une photo à glaner dans la galerie de votre smartphone, ou suite à une recherche sur le web.

FaceApp : un serveur étranger

La société propriétaire de l'appli est basée à Saint-Pétersbourg, sous la dénomination de Wireless Lab OOO. Cette société russe n'est, par définition pas contrainte de suivre les dispositions du RGPD, ce qu'elle se garde bien de faire notamment au moment de vous demander l'autorisation d'utiliser vos données personnelles. De plus, un rapide coup d'œil sur les clauses de leur contrat d'utilisation permet de constater que l'inscription sur FaceApp est illimitée dans le temps sans possibilité de retour en arrière. On y apprend également que si la société passe entre les mains d'un autre acquéreur, ce dernier récupère l'ensemble des fichiers personnels par la même occasion.

FaceApp : la vigilance est de mise

Ces deux dispositions, parmi d'autres, sont en totale contradiction avec le droit français et ne seraient pas défendables devant une juridiction nationale. Il n'empêche que, face à une telle situation, le mal serait déjà fait et vos photos pourraient être aisément détournées. Face à l'écran de votre ordinateur et de votre tablette connectés, ou sur votre smartphone aux applications si amusantes, n'oubliez jamais que vos informations personnelles viennent enrichir une base de données dont vous ne maîtrisez pas la finalité.